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gilbert dagron
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Décrire et peindre ; essai sur le portrait icônique
Gilbert Dagron
- GALLIMARD
- Bibliotheque Des Histoires
- 4 Octobre 2007
- 9782070779239
Peut-on, en bonne théologie, représenter le Christ, à la fois homme et Dieu ? Où doit s'arrêter le culte rendu aux « saintes images » ? Comment l'homme, « créé à l'image de Dieu », s'intègre-t-il dans cette vision hiérarchisée du visible et de l'invisible ? À ces questions fondamentales, qui furent au coeur de la crise iconoclaste des VIIIe-IXe siècles et de l'art byzantin, les réponses ne sont pas, ou pas seulement, religieuses. Elles sont à chercher dans la philosophie de la représentation de l'Antiquité finissante, dans les rapports entre un certain type de portraits peints et les mots codés de la description physique, dans une « réception » qui fait d'une image schématique le support de visions et de rêves, dans le passage de l'historique à l'imaginaire.
Reprenant et complétant la matière de plusieurs études qui se sont échelonnées sur plus de vingt-cinq ans, Gilbert Dagron cherche aussi à montrer la part d'iconoclasme qui subsiste dans le portrait iconique après que les théologiens eurent célébré le « triomphe des images », et les raisons qui poussèrent quelques grands initiateurs de la peinture moderne (Kandinsky, Matisse) à se réclamer de l'icône byzantine. Il prend appui sur une iconographie choisie - mosaïques et peintures, monnaies, manuscrits illustrés -, autant de témoins d'une riche culture qui fut et reste l'un des modèles de l'esthétique européenne.
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L'hippodrome de Constantinople ; jeux, peuple et politique
Gilbert Dagron
- GALLIMARD
- Bibliotheque Des Histoires
- 4 Novembre 2011
- 9782070133789
Presque toute l'histoire de Constantinople se résume et se concentre dans son hippodrome, le plus romain de ses édifices : d'abord un monument de la vie citadine parmi d'autres, aux IVe siècle, il devient, aux Ve-VIe siècles et jusqu'à la prise de la ville par les croisés en 1204, la matrice d'une culture authentiquement populaire et un pôle de la vie politique.
C'est moins à cette longue histoire et à ses prolongements légendaires qu'à la dynamique et la symbolique des jeux que s'intéresse ici Gilbert Dagron. Dépourvues en elles-mêmes de contenu social mais servant à l'expression d'affrontements de tous ordres, les courses donnent lieu à une étonnante confrontation entre un pouvoir célébré dans sa toute-puissance et un peuple porteur de légitimité. La rivalité des "rouleurs", les Bleus et les Verts, dans l'hippodrome et parfois en dehors, se charge en effet de sens multiples, à la fois politiques, sociaux et religieux.
Si les courses, déjà "laïcisées" à Rome même, sont condamnées par l'Eglise comme "païennes", c'est parce qu'on y redécouvre de vieux rituels sous-jacents et qu'elles exaltent, dans la Nouvelle Rome chrétienne, une religion de l'Empereur chrétien qui n'est pas tout à fait celle des clercs. Mais derrière l'indignation des chrétiens les plus ardents, il faut lire une fascination qui leur fait voir toutes sortes d'analogies et d'oppositions entre l'hippodrome et l'église, entre les courses et la liturgie.
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Idées byzantines Tome 1
Gilbert Dagron
- Association Des Amis Du Centre D'Histoire Et Civilisation De Byzance
- Bilans De Recherche
- 8 Octobre 2010
- 9782916716374
Sont ici réunis quarante articles s'échelonnant sur près de quarante années. Ils ont été corrigés lorsqu'il le fallait, unifiés dans leur présentation et leur système de référence, parfois condensés pour éviter quelques redites, plus rarement complétés pour ajouter au puzzle une pièce manquante ; mais ils restent au plus près de l'original. On ne trouvera pas dans ces textes juxtaposés la parfaite cohérence qu'exige l'écriture d'un livre, mais le mouvement et les fils conducteurs d'une recherche vivante, qui s'apparente à l'expérimentation. Les sujets sont regroupés, par commodité, en dix sections thématiques (Causes, signes, miracles ; Espaces et temps chrétiens ; Langues, peuples ; Guerre ; Empire ; Le pouvoir en majesté ; Droit, coutume, pratique ; Économie urbaine ; Orient/Occident ; Mémoireet oubli). Quant au titre, qui peut surprendre, il voudrait exprimer l'ambitieux projet d'atteindre, sur divers sujets, la singularité de Byzance, à un niveau suffisamment profond pour permettre une comparaison, implicite ou explicite, avec le Moyen Âge occidental et l'Islam.
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Juifs et chrétiens en Orient byzantin
Gilbert Dagron, Vincent Déroche
- Association Des Amis Du Centre D'Histoire Et Civilisation De Byzance
- Bilans De Recherche
- 1 Janvier 2010
- 9782916716213
Ce volume rassemble pour la commodité du lecteur sept publications des deux auteurs sur les rapports entre juifs et chrétiens dans l'Orient byzantin des VIe-Xe siècles. Cet ensemble est précédé d'une introduction qui fait le point sur la question et analyse les travaux récents. Il contient notamment l'édition de quatre textes byzantins importants, traduits et commentés, parfois enrichis de nouveaux compléments. Sans prétendre à l'exhaustivité, le recueil apporte des éclairages très divers sur l'un des problèmes majeurs de l'histoire religieuse et sociale de Byzance.
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Idées byzantines Tome 2
Gilbert Dagron
- Association Des Amis Du Centre D'Histoire Et Civilisation De Byzance
- Bilans De Recherche
- 8 Octobre 2012
- 9782916716381
Sont ici réunis quarante articles s'échelonnant sur près de quarante années. Ils ont été corrigés lorsqu'il le fallait, unifiés dans leur présentation et leur système de référence, parfois condensés pour éviter quelques redites, plus rarement complétés pour ajouter au puzzle une pièce manquante ; mais ils restent au plus près de l'original. On ne trouvera pas dans ces textes juxtaposés la parfaite cohérence qu'exige l'écriture d'un livre, mais le mouvement et les fils conducteurs d'une recherche vivante, qui s'apparente à l'expérimentation. Les sujets sont regroupés, par commodité, en dix sections thématiques (Causes, signes, miracles ; Espaces et temps chrétiens ; Langues, peuples ; Guerre ; Empire ; Le pouvoir en majesté ; Droit, coutume, pratique ; Économie urbaine ; Orient/Occident ; Mémoireet oubli). Quant au titre, qui peut surprendre, il voudrait exprimer l'ambitieux projet d'atteindre, sur divers sujets, la singularité de Byzance, à un niveau suffisamment profond pour permettre une comparaison, implicite ou explicite, avec le Moyen Âge occidental et l'Islam.
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Le livre des cérémonies
Constantin Vii Porphyrogenete, Gilbert Dagron, Bernard Flusin, Denis Faissel
- Association Des Amis Du Centre D'Histoire Et Civilisation De Byzance
- Corpus Fontium Historiae Byzantinae
- 9 Octobre 2020
- 9782916716701
L'histoire médiévale vient de connaître un accomplissement remarquable : l'édition avec commentaire du recueil connu sous le titre conventionnel de De cerimoniis, ou Livre des Cérémonies, pierre angulaire pour notre connaissance de la société byzantine, de son gouvernement, de son administration, de sa vie festive, séculière et religieuse, que domine la figure de l'empereur byzantin qui, de son palais à la cathédrale Sainte-Sophie ou aux Saints-Apôtres, déambule dans Constantinople, ville merveille qui éblouissait les contemporains d'Orient et d'Occident. Cette entreprise d'inventaire et de restauration des rituels byzantins fut lancée au milieu du 10e s. par un souverain lettré, Constantin VII, figure de proue de la renaissance intellectuelle byzantine dite macédonienne, dont le règne s'étend de 913 à 959. Le recueil regroupait les protocoles du cérémonial de la cour impériale : le Livre I présente les cérémonies religieuses de l'année liturgique, mais aussi les cérémonies civiles comme les promotions de fonctionnaires ou les courses de chars ; le Livre II, légèrement postérieur, complète le Livre I, mais s'élargit à la diplomatie, avec en particulier les grandes réceptions d'ambassadeurs arabes, ou de la princesse russe Olga. Son intérêt ne se limite pas au 10e siècle, les cérémoniaux anciens qui sont recopiés formant une série qui commence aux 5e et 6e siècles. Furent ajoutés des chapitres fascinants, qui s'écartent du thème du recueil et nous livrent les comptes financiers d'expéditions militaires récentes en Syrie, en Italie et en Crète, qu'édite Constantin Zuckerman (École pratique des Hautes Études). Comme presque toutes les traces directes de l'administration byzantine du Moyen Âge central ont disparu, le De cerimoniis, préservé dans deux manuscrits, dont un palimpseste peu exploitable, est le seul texte à nous placer au coeur du pouvoir et de sa représentation, et dans la durée ; une bonne partie des protocoles remonte en fait à Michel III (842-847), le dernier empereur de la dynastie d'Amorium au milieu du 9e s., ou même aux Isauriens iconoclastes du VIIIe s., et le texte intègre plusieurs couches d'annotations. Il reproduit de longs extraits du recueil de Pierre le Patrice, maître des offices sous Justinien au 6e s., dont traite Denis Feissel (CNRS et École pratique des Hautes Études), et manifeste ainsi le fort lien de continuité entre la civilisation byzantine et celle de l'antiquité romaine tardive. Le texte, d'abord édité par Johan Jacob Reiske (1716-1774), dont le travail est repris dans le Corpus de Bonn (1829), puis, incomplètement, par Albert Vogt (1935-1939), réclamait depuis longtemps une réédition complète, mais la complexité philologique et historique du dossier épouvantait à juste titre. Il fallut plus de 30 ans pour que ce grand chantier scientifique de la byzantinologie française, lancé par Gilbert Dagron (1932-2015) au Collège de France, aboutisse sous la direction de Bernard Flusin (Sorbonne Université et École pratique des Hautes Études) à cet édifice imposant de près de 3 000 pages, en 5 tomes et 6 volumes. Comprenant l'original grec, rendu accessible au plus grand nombre par une traduction intégrale en français, d'abondants commentaires, un glossaire et des index, ce nouvel outil marque une date pour les études byzantines et suscitera, tant sa richesse est séminale, des études neuves non seulement dans le champ byzantin, mais aussi de la part de médiévistes d'Occident qui s'intéressent au pouvoir impérial et plus largement de ceux qu'interroge l'héritage européen de Byzance.
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Idées byzantines
Gilbert Dagron
- Association Des Amis Du Centre D'Histoire Et Civilisation De Byzance
- Bilans De Recherche
- 30 Avril 2012
- 9782916716329
Sont ici réunis quarante articles s'échelonnant sur près de quarante années. Ils ont été corrigés lorsqu'il le fallait, unifiés dans leur présentation et leur système de référence, parfois condensés pour éviter quelques redites, plus rarement complétés pour ajouter au puzzle une pièce manquante ; mais ils restent au plus près de l'original. On ne trouvera pas dans ces textes juxtaposés la parfaite cohérence qu'exige l'écriture d'un livre, mais le mouvement et les fils conducteurs d'une recherche vivante, qui s'apparente à l'expérimentation. Les sujets sont regroupés, par commodité, en dix sections thématiques (Causes, signes, miracles ; Espaces et temps chrétiens ; Langues, peuples ; Guerre ; Empire ; Le pouvoir en majesté ; Droit, coutume, pratique ; Économie urbaine ; Orient/Occident ; Mémoire et oubli). Quant au titre, qui peut surprendre, il voudrait exprimer l'ambitieux projet d'atteindre, sur divers sujets, la singularité de Byzance, à un niveau suffisamment profond pour permettre une comparaison, implicite ou explicite, avec le Moyen Âge occidental et l'Islam.
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Phocas ; traité de la guérilla
Gilbert Dagron, Haralambie Mihaescu
- Cnrs
- Biblis
- 17 Avril 2014
- 9782271080813
Le grand traité de tactique sur la guérilla orientale au Xe siècle.
Général couvert de gloire après ses premières campagnes en Orient, vainqueur des Arabes en Crète, conquérant d'Antioche et de la Mésopotamie, empereur contesté et finalement victorieux, Nicéphore Phocas (913-969) a marqué de son empreinte l'Empire byzantin et, par la force des armes, fasciné toute la chrétienté. Une épopée guerrière exceptionnelle, riche en rebondissements, dont la source principale reste ce grand Traité sur la guérilla, médité par tous les tacticiens depuis un millénaire. Guerre de harcèlement, d'embuscades, de coups de main menés par des unités régulières ou des partisans sans ligne de front, guerre psychologique aussi, exigeant de ceux qui la font une totale mobilisation idéologique et religieuse. Guerre moderne, déjà, alliant propagande et stratégie politico-militaire.
Un document saisissant, dont l'importance égale L'Art de la guerre de Sun Zi et le Traité de grande tactique de Jomini.
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Empereur et prêtre ; éude sur le "Césaropapisme" byzantin
Gilbert Dagron
- Gallimard
- Bibliotheque Des Histoires
- 12 Janvier 1996
- 9782070742042
Voici longtemps que la figure de l'empereur byzantin, ce souverain qui ose parfois se dire prêtre, fascine les consciences occidentales, tantôt modèles de la royauté dans sa plénitude et tantôt repoussoir oppressif par rapport à un modèle européen de la liberté. Mais qu'en est-il, au juste, de cette alliance des deux pouvoirs ? C'est cette indispensable mise au point, dégageant le sujet des mythes et des clichés qui l'encombrent, que donne ici Gilbert Dagron, professeur au Collège de France.Si l'Occident chrétien a érigé en règle la distinction entre un «pouvoir spirituel» et un «pouvoir temporel», c'est d'abord parce que l'Empire occidental s'est très tôt morcelé et que la papauté n'a pu devenir une véritable théocratie. En Orient, c'est l'Église qui est, dès l'origine, multiple, et l'empereur qui incarne la continuité, moins d'une histoire païenne que des voies choisies par Dieu pour le salut du nouveau peuple élu. C'est en ce sens qu'un empereur est aussi un prêtre.L'historiographie, de la Réforme à nos jours, classe le dossier en faisant du «césaropapisme» une maladie orientale. Et pourtant, comment le vrai pouvoir ne serait-il pas mixte ? La division n'est peut-être pas pensable jusqu'au bout. «Prêtre et roi», «prêtre ou roi» : mieux vaudrait reconnaître dans cette aporie politique un des problèmes fobndamentaux de l'humanité. La solution orientale, telle que la reconstitue ce livre, a le puissant intérêt de l'amener en pleine lumière.
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