Depuis l'enfance, Victor Hugo est hanté par les exécutions publiques ; la peine capitale le révolte. Pour lui, aucun homme n'a le droit ni le pouvoir de suspendre la vie d'un autre homme, quel que soit le crime commis. Depuis l'écriture du Dernier Jour d'un condamné jusqu'au combat mené de Jersey pour sauver la tête de l'assassin Tapner, c'est tout le combat du plus célèbre des abolitionnistes que l'on retrouve ici.
Qui n'a pas appris à l'école un poème de Jacques Prévert ? Si tous les enfants connaissent la Chanson des escargots qui vont à l'enterrement (d'une feuille morte), celle du bonhomme de neige qui galope dans la nuit de l'hiver ou bien celle du cancre qui s'évade de la salle de classe en rêvant avec l'oiseau-lyre, qui connaît le vrai visage du poète ? Celui d'un homme qui fut toute sa vie un révolté, insoumis à toute forme de règles. Un pur anar, viscéralement antimilitariste, anticlérical et anticonformiste.
En 1898, l'écrivain Emile Zola comparaît devant le tribunal pour diffamation. Dans un manifeste intitulé "J'accuse !" paru à la Une du journal L'Aurore, il a mis en cause radicalement les instigateurs - des militaires haut gradés de l'armée française - de la condamnation aux travaux forcés du capitaine Dreyfus, injustement accusé d'espionnage. Sur fond d'antisémitisme, dreyfusards et antidreyfusards se déchirent en cette fin du XIXe siècle. Le roman de Murielle Szac relate ces événements à travers la voix d'Alexandrine, l'épouse légitime du grand écrivain. Cette voix peu connue est portée par l'admiration et l'amour pour son « Mimi », mais il émane aussi d'elle beaucoup de lucidité et de sang-froid au coeur de ces journées dramatiques.
"la chose rouge était encore là, dressée...
la place était presque déserte. " ah, tu es contente, bête assoiffée de sang ! ah, tu as eu ta ration de chair fraîche ! " lui lança victor hugo. il eut l'impression d'entendre la guillotine ricaner. tu ris ! tu ricanes ! mais tu ne riras pas toujours ! moi, victor hugo, je te le dis, je te lance un défi ! je serai ton pire ennemi ! partout où je pourrai je chercherai à t'abattre ! tu es la honte de l'humanité et j'aurai ta peau ! ""
Dans une Amérique des années 1960, où la ségrégation raciale bat son plein, où les jeunes gens sont recrutés pour aller se battre au Vietnam, où les essais nucléaires sont censés affirmer la suprématie de ce grand pays, la voix de Joan Baez, si mélodieuse, s'élève. Tout au long des années qui suivront, cette voix ne cessera jamais de chanter contre les injustices et les souffrances qu'elles engendrent. C'est à travers une autre voix, celle d'une narratrice qui a, toute sa vie, suivi le parcours de la chanteuse, que le portrait sensible de cette dernière se dessine.
Juin 1873. Gustave Courbet s'apprête à prendre le chemin de l'exil vers la Suisse et rumine sa rage. Cet artiste peintre réputé est un colosse qui ne plie jamais l'échine. Un insoumis qui porte haut et fort depuis toujours une vision de la peinture progressiste et naturaliste, loin des codes imposés et des carcans académiques. Mais son engagement politique aux côtés des Communards lui coûte cher : le voici obligé de fuir pour échapper à la prison et à la ruine. Au cours de ce dernier voyage, il revisite sa vie, revoit ses actes qui ont scandalisé les bourgeois et revendique son anticonformisme d'avant-garde. Un roman écrit à plusieurs mains.
Nouveau pari pour la collection "Ceux qui ont dit non" : l'adaptation en bande dessinée. La figure légendaire de Victor Hugo et son combat contre la peine de mort étaient tout indiqués pour ce premier volume. Les illustrations réalistes de Sébastien Vassant nous émeuvent et nous replongent avec force dans une époque, un combat politique. Par sa main, on voit ce qu'a vu Hugo, et on se soulève avec lui...