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«J'ai du temps sur les mains, je suis entre les mains du temps, alors autant que je m'explique. Tôt ou tard il faut en venir là.» Un soir de novembre 1994, Saleh Omar, soixante-cinq ans, débarque à Londres, un faux passeport en poche au nom de Mahmud. Dans son ancienne vie, sur l'île de Zanzibar, Saleh était un commerçant prospère, marié et père de famille. Aujourd'hui, serrant contre lui un petit sac dans lequel se trouve son bien le plus précieux, une boîte en acajou remplie d'encens, il demande l'asile à un pays qui ne veut pas de lui. Lorsque le fils du vrai Mahmud apprend que Saleh est en Angleterre, le passé ressurgit brusquement. Confrontés aux clichés que plaquent sur eux les Anglais, les deux hommes se racontent leurs véritables histoires, près d'une autre mer. En conteur virtuose, Abdulrazak Gurnah nous emmène dans les méandres de l'histoire de Zanzibar et dit la tragique condition de tous les exilés, à jamais écartelés entre deux rives.
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Malgré la misère qui l'entoure, Hassan Omar, quinze ans, semble promis à un avenir brillant. Mais lorsqu'il emménage en ville, tous ses repères s'effondrent. Hassan Omar vit à Kenge, village portuaire d'un pays d'Afrique de l'Est, à la fin des années 1960. Il habite un modeste logis avec sa famille et grandit dans un climat de violence et de désespoir. Son père est un ivrogne tyrannique et libidineux, sa mère s'est résignée à être malheureuse, ses frères et soeurs tentent d'échapper à ce destin mais ils vivent dans une grande précarité. Hassan est un jeune homme brillant. À la suite d'un soulèvement national, et alors qu'un nouveau gouvernement est en place, il se voit refuser une bourse d'enseignement supérieur dans une université à l'étranger et par là même est privé de la possibilité de poursuivre ses études. Il part s'installer à Nairobi chez un oncle fortuné, dans l'espoir qu'il libère la part de l'héritage familial qui revient de droit à sa mère. Il découvre un monde plus vaste, qui contient sa part de cruauté mais aussi de rédemption. Le premier roman du prix Nobel de littérature, un texte féroce qui explore la collision entre les secrets du passé et les espoirs du futur. "Un roman terrible, particulièrement réussi." The New York Times
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«Quand ces gens me disent que je leur appartiens, je t'avoue que, pour moi, c'est comme un nuage qui passe, ou un coucher de soleil à la fin du jour. Le lendemain matin, le soleil se lèvera de nouveau, qu'ils le veuillent ou non.» À douze ans, Yusuf est envoyé vivre chez son oncle. Il s'en réjouit, jusqu'à ce qu'il comprenne que son père l'a vendu afin de rembourser une dette trop lourde et qu'Aziz n'est pas son oncle, mais un riche marchand caravanier qui a besoin d'un esclave de plus chez lui. À travers les yeux de Yusuf, au gré des longues expéditions commerciales au coeur des plaines désertiques, l'Afrique de l'Est du début du XX? siècle se révèle dans toute sa beauté et sa rudesse.
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Alors petit garçon, Ilyas a été arraché à ses parents par les troupes coloniales allemandes de l'est de l'Afrique. Après des années d'absence et de combats, il parvient enfin à regagner la petite ville portuaire de son enfance. Ses parents ne sont plus là et sa soeur adorée Afiya a été adoptée. Hamza fait également son retour dans la ville. Lui n'a pas été rapté pour combattre, mais vendu à un officier irascible et pervers qui l'a marqué à vie. Sans un sou en poche, il cherche un travail et un toit, puis rapidement à conquérir le coeur de la douce Afiya. Alors que ces jeunes survivants tentent de reconstruire leur vie, l'ombre d'une nouvelle guerre menace de les emporter de nouveau. De ces destins qui se croisent et résonnent naîtront les vies d'après, tributaires du poids du passé. Abdulrazak Gurnah parvient une fois de plus à donner magnifiquement corps et voix aux oubliés de l'Histoire.
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Un matin de 1899, dans une petite ville côtière d'Afrique de l'Est, Hassanali se met en chemin pour la mosquée dont il est le muezzin. Sa marche est interrompue et son destin vacille lorsqu'il croise la route d'un Anglais épuisé qui s'effondre à ses pieds. Cet homme écrivain, voyageur et orientaliste, se lie bientôt avec le muezzin et lui raconte son existence chahutée. Rapidement, et malgré tout ce qui les sépare, l'étranger voyageur va tomber fou d'amour pour la soeur d'Hassanali. De cette passion naîtra une fille, puis une petite-fille qui auront aussi à subir les conséquences de cet amour maudit. De l'Afrique coloniale au Londres des sixties, Abdulrazak Gurnah fait entendre la fragile voix des réprouvés.
"Adieu Zanzibar est l'oeuvre d'un grand maître" The Guardian.