Premier ouvrage d'historiographie artistique de l'Occident moderne, les Vies des peintres en demeurent un de ses chefs d'uvre. Depuis cinq siècles, il contribue à la séduction persistante du goût occidental pour la Renaissance italienne, toscane en particulier. Suivant une pratique littéraire traditionnelle, le recueil se compose dune suite de biographies : il commence au 13e siècle avec Cimabue et Giotto, étudie tous les grands peintres, architectes et sculpteurs de la Renaissance, Masaccio, Fra Angelico, Botticelli, Léonard de Vinci, Raphaël, Bramante, et apporte une mine dinformation sur la vie de ses grands contemporains, Michel-Ange et Titien. Ecrites dans un style alerte, émaillées de multiples anecdotes, ces Vies sont encore aujourdhui linstrument idéal pour connaître la Renaissance artistique italienne et faire revivre les grandes personnalités qui lont forgée. Léopold Leclanché publia à Paris en 1841-1842 la première traduction française dont l'essentiel est repris dans ce volume, accompagné d'un léger appareil de notes qui aide à identifier les oeuvres survivantes. Louvrage est présenté et la traduction révisée par Véronique Gerard Powell, qui enseigne lhistoire de lart à luniversité de Paris IV.
Adolf Loos (1870-1933) ne fut pas seulement l'architecte révolutionnaire que l'on sait. Il fut aussi un brillant chroniqueur qui entendait réveiller l'Autriche du xxe siècle en lui inculquant les principes de la modernité. On trouvera rassemblés dans ce volume l'ensemble des textes qu'il a écrits sur le thème du vêtement et de la mode. Les chapeaux, les chaussures, les sous-vêtements, la terrible apparition de la femme-enfant, rien n'échappe à cet analyste aussi fin que spirituel. Selon quels critères choisir son manteau de fourrure ? Comment avoir l'air d'un gentleman quand on fait du vélo ? Les femmes doivent-elles porter les cheveux courts ? Une leçon de style.
InéditTraduit de l'allemand (Autriche) par Anatole Tomczak
De Zeuxis à Picasso, en passant par Chardin, Vélasquez, Van Dyck, Ingres ou Chagall, de la Rome antique au Paris des années folles, sans oublier la Florence de la Renaissance ni le Versailles du Grand Siècle, Maurice Rheims, un des plus grands historiens d'art de son temps, raconte les artistes de tous les lieux et de tous les temps. Comment vivaient-ils vraiment ? De quels milieux venaient-ils ? Quelle était leur formation ? Qui fabriquait leurs couleurs ? Comment Franz Hals a-t-il exploité son apprenti en le séquestrant et lui faisant peindre des tableaux qu'il signait ? De l'école du génie à l'école des bonnes (ou mauvaises) manières, le premier tome de cet indispensable classique raconte ce que veut dire « être un artiste ».
Journal d'un journaliste (première édition : Grasset, 1974) débute au lendemain d'une soirée chez Cocteau en 1927 et se clôt en 1971 par la relation d'une discussion avec André Malraux. Un demi-siècle de portraits et de confidences. L'auteur ne fréquente pas que les gloires. L'homme de la rue est là aussi, dont il recueille les perles. Cela ne fait pas oublier la grande histoire. De l'arrivée de Hitler au pouvoir aux horreurs de la guerre, Saint Jean n'oublie rien. Certains personnages reviennent dans ce passionnant journal : Green, Cocteau, Gide, Malraux, Mauriac, d'autres surgissant pour des portraits inattendus, tels Julien Gracq, Arthur Koestler ou Albert Camus. Et l'auteur est toujours juste. Un adjectif lui suffit pour dévoiler Louis d'Aragon ou le général de Gaulle. Journal d'un journaliste dessine une comédie humaine. Julien Green y occupe une large part. Comme il disait lui-même de Saint Jean : « Il est toujours intéressant par quelque bout qu'on le prenne. »
Ce second tome du grand classique de Maurice Rheims aborde les artistes dans la société, loin des clichés de la Bohème et de la vie de rapin. Quelle était leur place ? Étaient-ils pauvres ou riches, méprisés ou adulés, simples faiseurs ou vedettes célébrées ? Quand sont-ils sortis de l'artisanat pour inventer l'art ? Quand ont été créés les premiers salons, quels ont été leurs rapports avec les marchands ? Et les hommes d'Etat ? Cette anecdote de Charles Quint ramassant le pinceau tombé de Titien, est-elle vraie ou légendaire ? Les artistes sont-ils aussi admirés que nous le disons, que nous le croyons, que nous le voudrions ? Princes arrogants, galeristes malhonnêtes, critiques malveillants, il faut parfois triompher d'un milieu avant d'y triompher. Un indispensable de l'histoire de l'art. La Vie d'artiste ou que signifie et qu'a signifié pratiquement : être un artiste.
Le livre est divisé en deux tomes, le premier portant sur l'artiste, ce qu'il est et a été dans les différents temps et différentes sociétés, le second, sur l'art et son monde, critiques, collectionneurs, marchands , amateurs...