À Paris, dans le quartier des Batignolles, on découvre un petit vieux assassiné chez lui. Des lettres tracées dans son sang désignent le meurtrier.
Mais Méchinet en a vu d'autres ! Assisté de Godeuil, un jeune étudiant en médecine, le policier émet quelques réserves sur cette culpabilité toute trouvée...
Commence alors une palpitante enquête pour réfuter l'évidence : indice après indice, la vérité se fait jour, tandis que le suspect s'obstine à revendiquer le crime.
Un crime atroce vient secouer le calme de la petite commune de Bougival. Nous sommes en mars 1862 et la veuve Lerouge a été sauvagement assassinée dans sa maison isolée. Lecoq, un jeune agent de la Sûreté parisienne, est envoyé sur les lieux. Il s'adjoint les services d'un détective amateur, le père Tabaret, pour mener à bien l'enquête qui s'annonce difficile. Grâce à la révolutionnaire méthode d'investigation psychologique du père Tabaret, le duo d'enquêteurs pittoresque et atypique fera la lumière sur l'extraordinaire complot à l'origine du meurtre de Bougival.
Le redoutable chantage qui tient Paris sous sa coupe est en passe de réussir (Les Esclaves de Paris, tome 1). L'exécution du plan machiavélique ourdi par les trois malfaiteurs, Mascarot, Hortebize et Catenac se déroule si bien que seul un miracle semble maintenant pouvoir sauver les victimes de la catastrophe finale. Peu à peu avec une minutie et une précision d'orfèvre, l'étau s'est resserré sur les divers protagonistes qui, insensiblement et dans la plus parfaite ignorance, semblent s'acheminer vers un désastre annoncé.
Dans Le secret des Champdoce, la machination arrive à son terme. Devant une telle maestria dans le crime, il faudra alors toute la clairvoyance et le génie du premier des détectives, Monsieur Lecoq, pour apporter des lumières à tant de ténèbres.
Emile Gaboriau (1832-1873) est considéré comme le père du roman policier. Son premier opus du genre, L'Affaire Lerouge, connaît un immense succès. On y découvre le personnage emblématique de son oeuvre, Lecoq, un agent de la sûreté, puis célébrissime commissaire qui inspirera plus tard Conan Doyle.
Les Esclaves de Paris paraîtront en feuilleton dans Le Petit Journal en 1867. L'ouvrage en conservera le style haletant et enlevé propre à "happer" le lecteur jusqu'à la dernière page. Situé entre L'Affaire Lerouge et Monsieur Lecoq, il fait partie de la grande saga policière de Gaboriau et est sans doute l'un de ses romans les plus accomplis ; bizarrement il est également l'un des moins connus et n'a pas été republié depuis des décennies alors qu'il connaît des rééditions régulières en Angleterre et aux Etats-Unis.
Paris est la proie d'un immense chantage. Trois malfaiteurs fondent une redoutable association qui va faire trembler la capitale jusqu'aux moindres de ses tréfonds. Dans l'ombre, le placeur de domestiques Mascarot, le médecin homéopathe Hortebize et l'avocat Catenac recueillent méthodiquement les honteux petits secrets de la population parisienne. Au bout de vingt-cinq années d'efforts opiniâtres, ils disposent d'une mine de renseignements suffisamment fournie pour mettre enfin à exécution leur plan machiavélique.
Autour de ces passions humaines si banales que sont l'amour, l'ambition et l'argent, les très nombreux personnages de l'intrigue tourbillonnent sans se rendre compte du piège tendu qui se referme inexorablement. Paris ne deviendra-t-il qu'un gigantesque marché aux esclaves ? Qui sera en mesure d'assembler toutes les pièces du puzzle afin de déjouer la formidable machination ? Monsieur Lecoq peut-être ?...
Emile Gaboriau (1832-1873) est considéré comme le père du roman policier. Son premier opus du genre, L'Affaire Lerouge, connaît un immense succès. On y découvre le personnage emblématique de son oeuvre, Lecoq, un agent de la sûreté, puis célébrissime commissaire qui inspirera plus tard Conan Doyle.
Les Esclaves de Paris paraîtront en feuilleton dans Le Petit Journal en 1867. L'ouvrage en conservera le style haletant et enlevé propre à "happer" le lecteur jusqu'à la dernière page. Situé entre L'Affaire Lerouge et Monsieur Lecoq, il fait partie de la grande saga policière de Gaboriau et est sans doute l'un de ses romans les plus accomplis ; bizarrement il est également l'un des moins connus et n'a pas été republié depuis des décennies alors qu'il connaît des rééditions régulières en Angleterre et aux Etats-Unis.
Un crime odieux a été commis dans un infâme bouge parisien baptisé La Poivrière. Après une longue filature, l'inspecteur Lecoq arrête un saltimbanque prétendant s'appeler Mai. Le policier se demande alors si ce curieux individu ne pourrait être le duc de Sairmeuse, mêlé à une ancienne et ténébreuse affaire. L'enquête nous entraîne à rebrousse-temps vers le théâtre d'un complot entre deux familles et aux sources d'une énigme passionnante qui s'impose par l'analyse psychologique et la dimension historique. Extrait : - Il est impossible, dit Lecoq, qu'il n'y ait pas une lanterne dans cette masure. Le tout est de mettre la main dessus. Ils furetèrent, et, en effet, au premier étage, dans la propre chambre de la veuve Chupin, ils découvrirent une lanterne toute garnie, si petite et si nette, que certainement elle n'était pas destinée à d'honnêtes usages. - Un véritable outil de filou, fit le père Absinthe avec un gros rire.
Emile Gaboriau (1832-1873)
"C'était le 15 octobre, un jeudi soir.
Il n'était que six heures et demie, mais depuis longtemps déjà la nuit était venue.
Il faisait froid, le ciel était noir comme de l'encre, la vent soufflait en tempête, il pleuvait.
Les domestiques de l'hôtel de Chalusse, un des plus magnifiques de la rue de Courcelles, étaient réunis chez le concierge, lequel occupait, avec son épouse, un pavillon de deux pièces, à droite de la vaste cour sablée.
À l'hôtel de Chalusse, comme dans toutes les grandes maisons, le concierge, M. Bourigeau, était un personnage d'une importance exceptionnelle, toujours prêt à faire sentir cruellement son autorité à qui eût osé seulement la mettre en doute.
À le voir on reconnaissait le serviteur qui tient au bout de son cordon le plaisir et la liberté de tous les autres, celui qui favorise les sorties défendues par le maître, celui qui peut cacher, si telle est sa volonté, les rentrées mystérieuses, la nuit, après la fermeture du bal public ou de l'estaminet.
C'est dire que M. et Mme Bourigeau étaient l'objet de toutes sortes d'adulations et de gâteries.
Ce soir-là, le maître était sorti, et le premier valet de chambre de M. le comte de Chalusse, M. Casimir, offrait le café.
Et tout en sirotant le gloria largement battu de fin cognac, présent de M. le sommelier, on se plaignait, comme de juste, de l'ennemi commun, du maître."
Dans la soirée du 15 octobre, le comte de Chalusse est victime d'une attaque, dans le fiacre qui le ramenait chez lui. Le médecin appelé à son chevet est pessimiste. Que va devenir Marguerite, une jeune fille que le comte a sortie de l'orphelinat ? Au même moment, Pascal Ferailleur, jeune avocat prometteur et amoureux de Marguerite, fait la rencontre du vicomte de Corath dans une maison de jeux mondaine tenue par Mme d'Argelès...
A suivre : "Lia d'Argelès".
Dans le XIXème siècle poitevin, un procès retentissant. Deux familles. Une énygme... mais pourquoi a-t-il tiré?
Un portrait réaliste de la province française et de la bourgeoisie locale, des moeurs au qu'en dira-t-on?
Émile Gaboriau invente le polar moderne. Légèrement oublié, cet auteur sera l'influence de l'école britannique - Conan Doyle, Agatha Christie... - Voici une bonne façon de lier plaisir et culture
Le crime d'Orcival est un roman d'Emile Gaboriau paru en feuilleton dans le Petit Journal en 1866, puis publié dans on intégralité en 1867. C'est déjà une magnifique histoire de crime parfait, ou presque. Un matin à l'aube, on retrouve le cadavre de la Comtesse de Trémorel, dans le parc de son domaine de Valfeuillu, horriblement assassinée. Comme leur maison d'Orcival est sens dessus dessous, qu'une grosse somme d'argent s'y trouvait, la police conclut rapidement au double assassinat crapuleux. Un problème : on ne parvient pas à retrouver le corps du Comte. Arrive l'inspecteur Lecoq, qui comprendra bien vite que la réalité est toute autre, qu'il ne faut guère se fier aux apparences, et que derrière tout crime il y a un secret enfoui.
Melle Henriette, fille du comte de la Ville-Handry, est sauvée in-extrémis du suicide par le père Ravinet, brocanteur de son état. «Trop fière pour se plaindre, isolée par les pudeurs de la pauvreté, la malheureuse qui gisait là avait du subir bien des angoisses. Ainsi pensait le père Ravinet, quand une feuille de papier sur la commode attira ses regards. Il la prit. C'était comme le testament de la pauvre fille. Qu'on n'accuse personne. Je meurs volontairement. Je prie Mme Chevassat de porter à leur adresse les lettres jointes. Henriette.» Touché par son malheur, il décide de l'aider à retrouver fortune, honneur et amour et de châtier les escrocs qui cherchent à la dépouiller... Extrait : Et voyant que je restais tout interloqué, il m'explique qu'il loue ça pour y établir une jeune personne de province à laquelle il s'intéresse et que même la location et les quittances doivent être au nom de cette personne qui est donc mademoiselle Henriette. Cela se comprenait, n'est-ce pas ? Néanmoins, comme il était du devoir de mon état de m'informer de cette demoiselle, je m'informe, toujours poliment. Mais lui m'envoie promener, me disant qu'il n'a pas de comptes à me rendre et qu'il va envoyer des meubles pour garnir la chambre...
Le lendemain, 4 juillet, l'Assemblée décréta que dès que le péril deviendrait extrême, le Corps législatif le déclarerait lui-même, par cette formule solennelle : « La patrie est en danger ». Qu'à cette déclaration tous les citoyens seraient tenus de remettre aux autorités les armes par eux possédées, pour qu'il en fût fait une distribution convenable. Que tous les hommes, jeunes ou vieux, en état de servir, seraient enrôlés... Une immense acclamation de Paris entier salua le décret de l'Assemblée.
Un amant jaloux...Un mari complaisant... Une femme blessée...Et du poison.
Inspiré de faits réels, ce roman historique met en scène la Marquise de Brinvilliers dont l'histoire et la fin tragique alimentent encore de nos jours nombre d'interrogations et de fantasmes.
Une satire féroce et réjouissante de l'administration et de la vie des bureaux. Extrait : Cet homme impénétrable est le grand ressort du ministère, un ressort d'acier. C'est sur sa présentation que se font toutes les nominations et toutes les promotions. Il est le dispensateur de l'avancement, dispensateur avare ; à lui s'adressent tous les voeux, à lui toutes les prières ; il est de la part du peuple employé l'objet d'un culte analogue à celui que le lazzarone napolitain professe pour son grand saint Janvier. Le fanatisme y touche de près à l'insulte, l'adoration à l'outrage. Le miracle de l'avancement ou de la gratification a-t-il eu lieu, Dieu ne fait pas fleurir assez de roses pour le saint Janvier de l'Équilibre ; mais le bienheureux du personnel a-t-il fait la sourde oreille, ce n'est plus du rez-de-chaussée aux combles de la maison qu'un formidable concert d'invectives et d'imprécations. Impassible, il ne sait rien de cet orage.
Les deux dernières enquêtes de monsieur Lecoq, le premier véritable enquêteur de la littérature policière.
Qu'il s'agisse du vol d'une forte somme à la banque Fauvel (Le Dossier n° 113) ou de l'effroyable machination orchestrée par un génial trio de maîtres chanteurs qui a placé Paris sous sa coupe (Les Esclaves de Paris), l'inspecteur Lecoq, l'as de la Sûreté, veille et enquête. Il va découvrir qu'au-delà des apparences, certaines histoires puisent leur origine dans des drames familiaux oubliés, de vieilles haines recuites et des passions contrariées, qu'elles impliquent les plus grands noms de France comme la canaille des bouges de la capitale. Avec l'inspecteur Lecoq, Emile Gaboriau a créé le premier héros récurrent de la littérature criminelle et posé les bases du roman policier moderne : Conan Doyle, qui l'avait lu et l'admirait beaucoup, s'en inspira pour son personnage de Sherlock Holmes. Présentation et notices de Thierry Chevrier
Aux sources du roman criminel avec le premier volume des enquêtes de M. Lecoq, as du déguisement et policier adepte de la méthode de déduction.
L'inspecteur Lecoq est un jeune agent de la Sûreté dont les méthodes, sous le Second Empire, viennent bousculer les habitudes policières : astucieux, véritable as du déguisement, il s'attache aux indices pour reconstituer des faits a priori mystérieux, qu'il s'agisse d'usurpation d'identité (L'Affaire Lerouge), de vendetta républicaine (Monsieur Lecoq) ou d'adultère menant au meurtre (Le Crime d'Orcival). Et ces histoires policières sont autant de vastes fresques familiales et sociales aux rebondissements incessants où se côtoient des aristocrates dévoyés, des fils de famille en rupture de ban, des bourgeois retors, des âmes pures et virginales, des filles perdues et des gredins. Avec l'inspecteur Lecoq, Emile Gaboriau a créé le premier héros récurrent de la littérature criminelle et posé les bases du roman policier moderne : Conan Doyle, qui l'avait lu et l'admirait beaucoup, s'en inspira pour son personnage de Sherlock Holmes. Présentation et notices de Thierry Chevrier
Les esclaves de Paris
Émile Gaboriau
Texte intégral. : tomes 1 et 2, roman long de 1 699 000 caractères. Cet ouvrage a fait l'objet d'un véritable travail en vue d'une édition numérique. Un travail typographique le rend facile et agréable à lire.
Trois malfaiteurs s'associent et recueillent jour après jour les petits secrets de la population parisienne. Au bout de vingt-cinq années d'efforts, ils disposent d'une mine de renseignements et mettent enfin à exécution leur plan machiavélique. Autour de ces passions humaines si banales que sont l'amour, l'ambition et l'argent, les très nombreux personnages de l'intrigue tourbillonnent sans se rendre compte du piège tendu qui se referme inexorablement. Paris ne deviendra-t-il qu'un gigantesque marché aux esclaves ? Qui sera en mesure d'assembler toutes les pièces du puzzle afin de déjouer la formidable machination ? Monsieur Lecoq peut-être ?...
Roman de 1 699 000 caractères.
PoliceMania, une collection de Culture Commune.
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Raymond Delorge, trouvé moribond boulevard Clichy, nous fait le récit de ses aventures. Le père de Raymond, un général, a été tué alors qu'il connaissait les détails d'un coup d'État auquel il ne voulait pas participer. Plusieurs années plus tard, Raymond est devenu ingénieur et s'est épris de Simone de Maillefert, fille de la duchesse de Maillefert. Mais madame la duchesse lui préfère le comte de Combelaine comme gendre. Ce dernier est un imposteur... Complots, amours contrariés, vengeances, tous les ingrédients du genre se trouvent réunis dans cette saga en trois tomes.
Raymond Delorge, trouvé moribond boulevard Clichy, nous fait le récit de ses aventures. Le père de Raymond, un général, a été tué alors qu'il connaissait les détails d'un coup d'État auquel il ne voulait pas participer. Plusieurs années plus tard, Raymond est devenu ingénieur et s'est épris de Simone de Maillefert, fille de la duchesse de Maillefert. Mais madame la duchesse lui préfère le comte de Combelaine comme gendre. Ce dernier est un imposteur... Complots, amours contrariés, vengeances, tous les ingrédients du genre se trouvent réunis dans cette saga en trois tomes.
Raymond Delorge, trouvé moribond boulevard Clichy, nous fait le récit de ses aventures. Le père de Raymond, un général, a été tué alors qu'il connaissait les détails d'un coup d'État auquel il ne voulait pas participer. Plusieurs années plus tard, Raymond est devenu ingénieur et s'est épris de Simone de Maillefert, fille de la duchesse de Maillefert. Mais madame la duchesse lui préfère le comte de Combelaine comme gendre. Ce dernier est un imposteur... Complots, amours contrariés, vengeances, tous les ingrédients du genre se trouvent réunis dans cette saga en trois tomes.
Un vol important vient d'être commis rue de Provence à Paris, au préjudice de la banque Fauvel. Or, deux personnes seulement connaissaient la combinaison du coffre duquel 300000 francs ont été soustraits... Après une enquête sommaire, la police arrête Prosper Bertomy, le caissier principal. Mais une seconde enquête commence, menée par l'inspecteur Fanferlot, surnommé l'Écureuil, qui découvre l'existence de Nina Gipsy, une mystérieuse jeune femme entretenue par le caissier... Fanferlot fait alors appel au redoutable policier Lecoq. Aux côtés de celui-ci, il remonte la piste d'une affaire beaucoup plus complexe. Et nous voilà transportés des années en arrière, sous la Restauration, tandis que l'auteur nous dévoile une mystification d'envergure, historique, tout autant que criminelle. Extrait : On peut tout dire à son père, reprit M. André Fauvel, que l'émotion de Prosper gagnait, ne craignez rien. Un père n'offre pas le pardon, mais l'oubli. Ne sais-je pas les tentations terribles qui, dans une ville comme Paris, peuvent assaillir un jeune homme ? Il est de ces convoitises qui brisent les plus solides probités. Il est des heures d'égarement et de vertige où l'on n'est plus soi, où l'on agit comme un fou, comme un forcené, sans avoir, pour ainsi dire, la conscience de ses actes. Parlez, Prosper, parlez.
Des malfaiteurs fondent une redoutable association qui va faire trembler Paris dans ses tréfonds. Dans l'ombre, ils recueillent méthodiquement les honteux secrets, petits et grands, de la population. Au bout de vingt-cinq années d'efforts opiniâtres, ils disposent d'une mine de renseignements suffisamment fournie pour mettre enfin à exécution leur plan machiavélique. Autour de ces passions humaines si banales que sont l'amour, l'ambition et l'argent, les très nombreux personnages de l'intrigue tourbillonnent sans se rendre compte du piège tendu qui se referme inexorablement. Paris ne deviendra-t-il qu'un gigantesque marché aux esclaves?
Des malfaiteurs fondent une redoutable association qui va faire trembler Paris dans ses tréfonds. Dans l'ombre, ils recueillent méthodiquement les honteux secrets, petits et grands, de la population. Au bout de vingt-cinq années d'efforts opiniâtres, ils disposent d'une mine de renseignements suffisamment fournie pour mettre enfin à exécution leur plan machiavélique. Autour de ces passions humaines si banales que sont l'amour, l'ambition et l'argent, les très nombreux personnages de l'intrigue tourbillonnent sans se rendre compte du piège tendu qui se referme inexorablement. Paris ne deviendra-t-il qu'un gigantesque marché aux esclaves?
Un petit comptable, Vincent Favoral, devient la cible de tous les regards. Il est sur le point d'être arrêté pour détournement de fonds. Il parvient cependant à s'enfuir. Qui s'est-il passé, qui est-il? Extrait : Eh bien ! au moment où je croyais toucher à la réalisation de mes espérances, il arrivait que tout à coup le mystère de votre naissance vous était révélé... Vous retrouviez une famille, noble, puissante, riche... Vous qui n'avez pas de nom, vous repreniez le nom illustre qu'on vous avait volé... Vos ennemis étaient écrasés, et tous vos droits vous étaient rendus... Ce n'était plus le huit ressorts de chez Brion qui s'arrêtait devant la porte de l'Hôtel des Folies, mais une voiture largement armoriée... Cette voiture, timbrée à vos armes, était la vôtre, et elle vous attendait pour vous conduire à votre hôtel du faubourg Saint-Germain ou à votre château patrimonial... Vous y preniez place...
Un crime odieux a été commis dans un infâme bouge parisien baptisé La Poivrière. Après une longue filature, l'inspecteur Lecoq arrête un saltimbanque prétendant s'appeler Mai. Le policier se demande alors si ce curieux individu ne pourrait être le duc de Sairmeuse, mêlé à une ancienne et ténébreuse affaire. L'enquête nous entraîne à rebrousse-temps vers le théâtre d'un complot entre deux familles et aux sources d'une énigme passionnante qui s'impose par l'analyse psychologique et la dimension historique. Extrait : Avec le malheur, l'expérience lui venait vite, et cette science cruelle de la vie qui apprend à se tenir en garde contre les illusions. Ce n'est que depuis qu'il avait entendu causer les paysans qu'il comprenait bien l'horreur de la situation de M. Lacheneur. Précipité brusquement des hauteurs sociales qu'il avait atteintes, il ne trouvait en bas que haines, défiances et mépris. Des deux côtés on le repoussait et on le reniait. Traître, disaient les uns, voleur, criaient les autres. Il n'avait plus de condition sociale. Il était l'homme tombé, celui qui a été et qui n'est plus...
Un petit comptable, Vincent Favoral, devient la cible de tous les regards. Il est sur le point d'être arrêté pour détournement de fonds. Il parvient cependant à s'enfuir. Qui s'est-il passé, qui est-il? Extrait : C'est surtout un maniaque, poursuivit le boutiquier, comme tous les hommes de chiffres, à ce qu'il paraît. Sa vie est réglée comme les pages de son grand-livre. Dans le quartier, on ne l'appelle jamais que le Bureau-Exactitude, et quand il passe rue Saint-Louis, qui est donc maintenant la rue Turenne, les négociants règlent leur montre. Qu'il vente ou qu'il grêle, chaque matin que le bon Dieu fait, à neuf heures battant, il met le pied dans la rue pour se rendre à son bureau. Quand on le voit revenir, c'est qu'il est entre cinq heures vingt et cinq heures vingt-cinq. À six heures, il dîne. À sept heures, il sort et va faire sa partie au café Turc. À dix heures, il rentre et se couche. Et, au premier coup de onze heures sonnant à Saint-Louis, crac, il éteint sa bougie...