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«Au musée d'Auschwitz, dans le livre d'or, j'ai réalisé que j'écrivais Pardon et que je signais. Alors, j'ai fait deux pas. Et puis, je suis revenu. Je me suis dit : Pardon de quoi ? Et j'ai ajouté : Pardon d'avoir survécu. D'une très mauvaise écriture. Par la suite, j'ai appris que c'était le réflexe de beaucoup d'enfants.» Des origines familiales polonaises à son départ pour le Berry pendant la guerre, de la déportation de son père et de sa soeur aînée à son adolescence sous l'Occupation, de son premier voyage à Auschwitz à sa rencontre avec Pierre Mendès France, Georges Kiejman, l'illustre avocat, se raconte avec pudeur et sincérité. Un témoignage exceptionnel réalisé en 2006, à l'initiative de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah et de l'INA. Un texte inédit, relu et corrigé par l'auteur.
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L'homme qui voulait être aimé
Georges Kiejman, Vanessa Schneider
- Le Livre de Poche
- Documents
- 12 Avril 2023
- 9782253941101
L'ascension singulière de l'avocat Georges Kiejman épouse l'histoire d'un siècle tumultueux. Né à Paris en 1932 de parents juifs polonais qui ont fui la misère, il échappe aux rafles et à la déportation mais ne reverra jamais son père, assassiné à Auschwitz. S'ensuit un incroyable parcours, du Belleville de l'après-guerre aux ors de la République. Intelligent, séducteur, mais aussi implacable et déterminé, ce défenseur du monde de l'édition et de celui du cinéma accède à la notoriété en sauvant de la réclusion criminelle à perpétuité le révolutionnaire et braqueur Pierre Goldman. Il sera de tous les grands procès - Malik Oussekine, Lucie et Raymond Aubrac, Georges Ibrahim Abdallah et tant d'autres. Au carrefour des arts, de la justice et de la politique, Georges Kiejman lève le voile sur ce que cachent sa robe noire et son ironie : un homme qui voulait être aimé.Un texte émouvant de sobriété, sans fanfaronnade ni fausse modestie. Et cependant brillant. Le Journal du dimanche.
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Les 7 et 8 mars 2007 s'est tenu au palais de justice de Paris un procès suivi dans le monde entier : celui des caricatures. Un an auparavant, Charlie Hebdo avait décidé de publier des caricatures du Prophète Mahomet, accompagnées d'un appel à la lutte contre l'islam radical - ce nouveau mal totalitaire. On voyait en Une le Prophète, débordé par les extrémistes, se tenant la tête entre les mains : « C'est dur d'être aimé par des cons.... » Deux jours d'audience agitées, sous haute protection, comme au théâtre de notre démocratie, combattante et menacée. Avec en première ligne, Philippe Val, Elisabeth Badinter, François Hollande, François Bayrou et tant d'autres, défendus par leurs avocats : Georges Kiejman et Richard Malka. Face à eux, des associations réclamant la censure du journal : la Mosquée de Paris et l'UOIF, entres autres.
Ce qui se joua, pendant ces deux journées, devant la presse internationale ? Le droit de se moquer des idées, des religions. Le droit à la caricature. Le droit à l'irrévérence. Le droit au libelle, à l'excès, dans la tradition française du dessin de presse, du libelle révolutionnaire. Le droit à l'ironie salvatrice. Les débats furent âpres, décisifs ; juridiques aussi.
Il était temps de rendre aux citoyens deux textes fondateurs - les plaidoiries de Malka et Kiejman - éloges superbes de la liberté de pensée, déconstruisant le totalitarisme en chemin ; moquant les censeurs ; défendant, comme une valeur supérieurement belle, le droit à rire non des êtres mais de leurs idées ; et confiant au lecteur les tendres armes démocratiques pour continuer de rire, d'éveiller, de croire ou de ne croire en rien.
Plus tard, on le sait, Charlie Hebdo titrera Charia Hebdo, sera incendié, puis connaîtra le drame de janvier 2015, avec son cortège de morts. Le procès de l'année 2007 est historique : comme un noeud, comme la répétition originelle d'un drame qui ne cessa de se répéter. -
Eloge de l'irrévérence
Richard Malka, Georges Kiejman
- Points
- Points Documents
- 5 Mai 2023
- 9791041412730
« Des plaidoiries fortes et bouleversantes qu'il faut garder comme des documents ».
Les Échos.
Les 7 et 8 mars 2007 s'est tenu un procès historique : celui des « caricatures ». Un an auparavant, Charlie Hebdo avait publié des caricatures du Prophète Mahomet, accompagnées d'un appel à la lutte contre l'islam radical. Sur le banc des prévenus, les membres du journal satirique mais aussi des personnalités politiques. Pour les défendre, les avocats Georges Kiejman et Richard Malka. Dans un tribunal sous haute surveillance, ils soutiennent le droit à la liberté d'expression, à la satire et à l'irrévérence. Plus que des plaidoiries, ces textes sont des outils démocratiques pour continuer de rire, de croire ou de ne croire en rien.
Avocats au barreau de Paris, Richard Malka et Georges Kiejman sont des figures incontournables de la justice française.